Une rencontre régionale sur le thème « Bassin du fleuve Sénégal : Espace d’opportunité pour la résilience climatique, l’emploi et l’innovation » s’est ouverte le mardi 17 juin 2025 à Diama, à la frontière sénégalo-mauritanienne. Organisée par l’OMVS et le Pôle mondial d’innovation de la CCNUCC, elle réunit pendant deux jours des experts, institutions partenaires, autorités et acteurs des sociétés civiles des quatre pays membres du bassin (Guinée, Mali, Mauritanie, Sénégal).
Lors de la cérémonie d’ouverture, le Haut-Commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), Mohamed Ould Abdel Vettah, a mis en lumière le rôle du barrage Diama comme fruit et pilier d’une coopération régionale exemplaire entre les pays membres de l’organisation.
Selon l’Agence de Presse Sénégalaise, le top management de l’organisation régionale a déclaré dans son allocution que le barrage symbolise la résilience, l’innovation, mais surtout l’esprit de solidarité des États membres.
La même source indique que le barrage a été construit en 1970 pour bloquer la remontée de la langue salée et préserver les terres agricoles. « Le barrage de Diama est un ouvrage stratégique cogéré par le Sénégal et la Mauritanie, au bénéfice de toute la sous-région. Il illustre « la capacité des États membres de l’OMVS à mutualiser leurs ressources et leur vision dans l’intérêt collectif » a rappelé le haut-commissaire.
Face aux défis climatiques, notamment les inondations récurrentes et la pression sur les ressources en eau, M. Vettah a souligné l’importance de renforcer cette dynamique de coopération : « Grâce à la gestion concertée des barrages de Manantali et de Diama, nos États ont pu faire face aux événements extrêmes. C’est le fruit d’un modèle de gouvernance partagée que beaucoup de régions nous envient. »
Il a ajouté que cette rencontre s’inscrit dans une volonté commune de construire les réponses de demain en mobilisant scientifiques, communautés locales, jeunes et partenaires techniques. L’objectif : formuler des recommandations et promouvoir des projets transfrontaliers concrets, notamment dans les domaines de l’eau, de l’énergie et de l’emploi.
Il faut noter que la rencontre de Diama s’inscrit dans la continuité des activités précédemment organisées à Mamou (Guinée) et Kayes (Mali), et poursuit un objectif clair : renforcer la résilience climatique du bassin du fleuve Sénégal et proposer des solutions innovantes pour l’emploi et la croissance économique.
Les travaux se poursuivront ce mercredi 18 juin, avec des discussions stratégiques autour de projets pilotes, de mécanismes de financement innovants, et de l’implication des jeunes et des femmes dans la gouvernance régionale du climat.
En rappel, Créée en 1972, l’OMVS regroupe le Sénégal, la Mauritanie, le Mali et la Guinée, autour de la gestion intégrée du fleuve Sénégal. Elle est aujourd’hui reconnue comme l’un des modèles les plus aboutis de coopération interétatique en Afrique.