L’État à travers le ministère camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) vient de lancer un appel d’offres pour l’irrigation à partir du fleuve dans le cadre du projet de valorisation du fleuve de la Bénoué, un cours d’eau situé dans la partie septentrionale du Cameroun.
Selon afrik21 qui donne l’information, l’offre internationale porte sur la réhabilitation et l’aménagement de 7 131 hectares de terres via l’irrigation. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 5 octobre 2022.
L’entreprise retenue signera un contrat pour la réhabilitation et l’aménagement de 7 131 hectares de périmètre hydroagricole dans la vallée de la Bénoué. Ce qui permettra d’améliorer les rendements agricoles. « Les soumissionnaires étrangers présentant une garantie d’offre délivrée par une banque ou une compagnie d’assurance étrangère devront y joindre la preuve que la banque ou la compagnie d’assurance émettrice a un représentant agréé par le ministère camerounais des Finances qui accepte de se porter garant en cas de saisine », précise le Minepat dans le document d’appel d’offres.
La même source explique que le projet se fera en deux phases. La première étape permettra la réhabilitation et l’aménagement de 1 122 hectares et 3 065 hectares de périmètre hydroagricole respectivement, sous irrigation sur la rive droite du fleuve de la Bénoué. Une digue (15,7 km) sera également construite pour canaliser le cours d’eau et ainsi faire obstacle à l’écoulement pour protéger les espaces situés dans la zone potentiellement inondable.
Dans sa deuxième phase, le projet prévoit l’aménagement de 2 944 hectares de périmètre hydroagricole sous irrigation en rive gauche du fleuve de la Bénoué ainsi que la construction d’une digue longue de 18,1 km. Selon les autorités camerounaises, il faudra débourser 1,2 milliard de francs CFA, près de 1,83 million d’euros pour réaliser l’ensemble des travaux dont « 750 millions de francs CFA (plus de 1,14 million d’euros) pour le premier volet du projet d’irrigation et 480 millions de francs CFA (environ 732 000 euros) pour le deuxième volet », indique le Minepat. L’État camerounais cofinance les travaux avec la Banque mondiale.