Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a procédé , ce mardi 09 septembre, à l’inauguration du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), rapporte l’Ethiopian News Agency.
Selon la même source, la cérémonie de lancement s’est déroulée en présence d’Ismaïl Omar Guelleh, président de la République de Djibouti, Salva Kiir Mayardit, président de la République du Soudan du Sud, Hassan Sheikh Mohamud, président de la République fédérale de Somalie, William Samoei Ruto (Phd), président de la République du Kenya, Mia Amor Mottley, Premier ministre de la République de la Barbade, Russell Mmiso Dlamini, Premier ministre du Royaume d’Eswatini.

D’autres personnalités africaines ont également participé à l’inauguration à savoir Mahmoud Ali Youssouf, président de la Commission de l’Union africaine, Claver Gatete, sous-secrétaire général des Nations unies et secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), ainsi que de hauts responsables du gouvernement éthiopien.
GERD : un modèle d’indépendance financière et de résilience pour l’Afrique
Dans un communiqué rendu public à l’occasion de lancement officiel , il est indiqué que « le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), financé presque exclusivement par le peuple éthiopien sans recours massif à la dette extérieure, est présenté comme un modèle d’indépendance financière et de résilience pour l’Afrique. Symbole de fierté nationale, il incarne la diversité, la détermination et la souveraineté de l’Éthiopie face aux pressions diplomatiques et aux héritages coloniaux ».
« Au-delà de son rôle symbolique, le barrage contribue à l’ambition de l’Éthiopie de devenir un leader continental en énergies renouvelables, tout en favorisant la pêche, le tourisme et l’intégration économique régionale. Il apporte aussi des bénéfices aux pays en aval en régulant les crues, en limitant l’évaporation et en protégeant les barrages existants », souligne la même source.
L’on souligne également dans le document que « l’Éthiopie affirme utiliser le Nil dans un esprit de coopération pacifique, tout en défendant fermement sa souveraineté et son droit aux ressources naturelles. Le GERD est désormais perçu comme un tournant historique vers la prospérité partagée en Afrique de l’Est ».
Le Soudan du Sud veut accéder à l’électricité produite par le GERD
Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir Mayardit a qualifié « le GERD comme une source de fierté pour l’Éthiopie et toute la région » soulignant son importance en matière de « production d’énergie ». Le président Kiir a également annoncé le projet de son pays de signer un accord pour accéder à l’électricité produite par le GERD, afin d’alimenter villes, villages, écoles et hôpitaux du Soudan du Sud, ouvrant de nouvelles opportunités pour sa population.

GERD : un symbole de souveraineté et de prospérité pour l’Éthiopie
Les Éthiopiens ont célébré massivement dans les rues l’inauguration historique du Grand Barrage de la Renaissance (GERD), considéré comme l’un des projets de développement les plus ambitieux du pays. Symbole de résilience et de souveraineté énergétique, le plus grand ouvrage hydroélectrique d’Afrique incarne la volonté de l’Éthiopie de transformer ses ressources en moteur de développement durable. Au-delà de l’exploit technique, ces festivités ont souligné la portée historique et symbolique du GERD, perçu comme l’aboutissement d’un rêve collectif et un jalon majeur vers la prospérité et l’autonomie nationale.