L’Egypte et le Japon projettent de signer des conventions pour de nouveaux projets hydrauliques. Dans ce cadre une rencontre a eu lieu entre Hani Sweilam le ministre égyptien des Ressources en eau et de l’Irrigation et l’ambassadeur du Japon au Caire, Oka Hiroshi.
Selon Afrik 21 qui rapporte l’information, les deux parties ont discuté de la possibilité d’une coopération scientifique entre le Centre national de recherche sur l’eau en Égypte et l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) dans les années à venir, notamment sur les questions liées à la gestion intégrée des ressources en eau et l’utilisation de techniques d’irrigation modernes et intelligentes.
La rencontre a eu lieu dans un contexte marqué par le stress hydrique et à quelques semaines seulement de la Conférence de Charm el-Cheikh de 2022 sur les changements climatiques (COP27),
Lors de cet évènement international, le Japon prévoit de présenter ses dernières expériences et applications liées à l’utilisation de l’énergie solaire dans des petites usines de dessalement de l’eau de mer.
Le média spécialisé en environnement indique que ces idées soutiendront la mise en œuvre de projets en Égypte, notamment la construction d’un barrage d’irrigation près de la ville de Dairut. La retenue d’eau construite par Dai Nippon Construction sera située sur Bahr Youssef, un canal du Nil, considéré comme un bras occidental du fleuve, dont le nom signifie « rivière de Joseph » en arabe. L’objectif est d’atténuer les effets du stress hydrique dans les exploitations agricoles du gouvernorat d’Assiout.
Ces travaux s’inscrivent dans le plan du ministère égyptien des Ressources en eau et de l’Irrigation visant à moderniser, réhabiliter et remplacer les installations d’irrigation dans plusieurs gouvernorats de Haute-Égypte. La Jica en assure le financement selon un accord signé avec le gouvernement égyptien en mai 2015.
La même source rappelle aussi que l’Agence Japonaise de la coopération a subventionné la construction de six retenues d’eau dans le gouvernorat d’Assiout. Ces installations soutiennent les ouvrages existants et vieux de près de 150 ans. Il s’agit de cinq barrages qui desservent sept canaux d’irrigation à Assiout, Menya, Beni Suef, Fayoum et Gizeh, fournissant 9,6 milliards de m3 d’eau pour l’irrigation de plus de 696 100 hectares de terres agricoles.
Le gouvernement égyptien compte également sur sa coopération avec le Japon pour améliorer la gestion des ressources en eau dans le canal Al-Qased à Gharbeya, Al-Ibrahimiya, et dans les canaux Bahr Youssef à Minya, Beni Suef, et Fayoum.
