La Tunisie se tourne vers l’assainissement des eaux usées pour faire face à la pénurie d’eau

Face à la menace croissante de pénurie d’eau en Tunisie et dans d’autres pays du Maghreb tels que l’Algérie, le Maroc et la Libye, les autorités se tournent vers des solutions alternatives pour assurer l’approvisionnement en eau. La construction d’une deuxième station de dessalement d’eau de mer à Zarat, en Tunisie, est prévue pour soulager la région sud du pays, confrontée à une sécheresse sévère.

La rareté des précipitations, même en hiver, met ces pays en danger de tomber sous le seuil de la “pénurie absolue” en eau d’ici 2030, selon la Banque mondiale. Le Maroc et la Tunisie sont déjà proches de cette situation critique avec un accès à moins de 600 mètres cubes et 400 mètres cubes d’eau par an et par habitant, respectivement.

Le dessalement de l’eau de mer est devenu une solution incontournable pour obtenir de nouvelles sources d’eau potable dans ces pays en pénurie. Cependant, cette méthode est énergivore et représente un défi pour la Tunisie et le Maroc, qui sont dépourvus d’hydrocarbures et doivent faire face à des coûts de production élevés. Malgré ces obstacles, des progrès technologiques permettent de réduire le coût de dessalement d’eau de mer.

Cependant, le dessalement suscite également des critiques en raison des rejets de saumure, qui peuvent avoir un impact sur l’écosystème marin en Méditerranée, où le renouvellement des eaux est limité.

En parallèle au dessalement, la Tunisie met également l’accent sur le traitement poussé des eaux usées pour l’irrigation et la recharge des nappes phréatiques, ce qui aide à préserver l’eau potable absorbée principalement par l’agriculture. Le recyclage des eaux usées en agriculture est vu comme une solution essentielle pour augmenter les ressources en eau.

Le dessalement est également en progression en Algérie, où le pays possède déjà 23 stations et prévoit d’en construire 14 autres d’ici 2030 pour augmenter le taux de population desservie. Au Maroc, 12 stations de dessalement sont déjà en fonctionnement, et sept nouvelles sont prévues pour accroître la production d’eau potable.

Quant à la Libye, en proie à l’instabilité politique depuis 2011, le pays fait face à des difficultés pour développer les stations de dessalement et de traitement des eaux usées en raison de la situation politique et économique difficile.

Dans l’ensemble, le Maghreb adopte des approches variées pour faire face à la pénurie d’eau, en mettant l’accent sur le dessalement, le recyclage des eaux usées et la gestion durable des ressources hydriques pour assurer un approvisionnement suffisant en eau potable dans la région.

Source : http://abidjantv.net/societe/la-tunisie-se-tourne-vers-lassainissement-des-eaux-usees-pour-faire-face-a-la-penurie-deau/

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