Maroc : le marché de l’irrigation connaît une contraction de 30 % en 2023 (AMIAG)

Le Maroc fait partie des pays du monde qui sont les plus touchés par le stress hydrique. Cette situation aggravée par le changement climatique affecte le secteur agricole et toutes les industries connexes.

Au Maroc, le secteur de l’irrigation broie du noir. Dans les données de l’Association marocaine de l’irrigation par aspersion et goutte à goutte (AMIAG) au quotidien local Medias24, le marché est en recul d’environ 30 % cette année.

À l’origine de cette mauvaise passe, la pénurie d’eau à laquelle est confronté le pays. Le Maroc a en effet connu son année la plus chaude jamais enregistrée en 2022. La chaleur et la longue sécheresse pour la 4ème année consécutive ont creusé le déficit pluviométrique de 27 % et fait chuter les niveaux des réservoirs et des nappes phréatiques à des niveaux critiques.

Cette situation a conduit à une contraction sans précédent des activités de l’industrie qui a été affectée par les mesures publiques pour rationner l’eau consommée par l’agriculture et prioriser l’eau potable. Selon les détails relayés par Medias24, la dotation allouée aux grands périmètres irrigués à partir des barrages en 2022/2023 a été de 900 millions de mètres cubes, soit 17 % du volume prévu dans les documents de planification à 5,3 milliards de mètres cubes.

Dans le Royaume chérifien, des autorisations sont désormais nécessaires pour la réalisation de pompage d’eau dans le cadre de projets agricoles. « Dans certaines zones agricoles de Marrakech, cette autorisation n’est plus accordée. La région compte d’ailleurs plus de 200 sociétés en arrêt d’activité. Idem dans la région de Berrechid-Settat », indique l’AMIAG.

Il faut noter que pour faire face au manque de ressources en eau douce, le gouvernement a annoncé en juillet dernier, son intention d’irriguer des surfaces dans 7 zones agricoles du pays avec de l’eau de mer dessalée.

Pour rappel, l’irrigation est pratiquée sur environ 15 % des terres cultivées, mais génère près de 50 % du PIB agricole et 75 % des exportations du secteur, selon les données de la Banque mondiale.

Source : Agence Ecofin

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