La République Islamique de Mauritanie et la France ont signé, mercredi 21 février 2024, deux conventions de financement d’un montant total de 40 millions d’Euros destinés à la réalisation du Projet Intégré de Mobilisation des Eaux de surface (PIME).
Selon un communiqué publié sur le site de l’ambassade de France, cette signature qui a eu lieu entre le Ministre de l’Économie et du Développement Durable, SEM. Abdessalam Ould Mohamed Saleh, l’ambassadeur de France, M. Alexandre Garcia, et la Directrice de l’Agence Française de Développement (AFD) en Mauritanie, Mme Bénédicte Brusset, en présence du Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, SEM. Ismaël Abdel Vettah marque ainsi la reprise des prêts souverains de la France en République Islamique de Mauritanie.
En clair, il s’agit d’une convention de crédit à hauteur de 35 millions d’Euros et une convention de subvention à hauteur de 5 millions d’Euros, montants auxquels s’ajoutent 4 millions d’Euros de contrepartie de l’État mauritanien.
Selon la même source, ce projet conséquent mené par le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement participera à la réhabilitation et la valorisation agropastorale de 36 barrages pour une surface d’exploitation de 2 500 hectares au bénéfice de 18 000 ménages et au renforcement de la gouvernance du secteur de l’hydraulique en cohérence avec la Stratégie Nationale pour un Accès Durable à l’Eau et l’Assainissement à l’horizon 2030.
En outre, la réhabilitation des 36 barrages dans 9 wilayas sera conjuguée à un accompagnement social et financier des populations locales via un guichet de microprojets, des champs écoles et la mise en place des Organisations de Gestion des Infrastructures Agro-Pastorales (OGIAP). Il est aussi souligné dans le document que les périmètres irrigués villageois, le maraichage par des coopératives féminines et régénération des parcours de transhumance seront soutenues grâce à ces enveloppes locales.
L’on note aussi que la seconde partie du financement sera dirigée vers l’accompagnement des priorités et des réformes du secteur telles que définies par le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, dont notamment la mise en place du Système National d’Information sur l’Eau et l’Assainissement (SNIEA), la définition d’une stratégie nationale de Gestion Intégrée de la Ressource en Eau (GIRE) et le renforcement de l’ensemble des structures du secteur par des dispositifs de formation et d’appui technique.