L’ouverture de la fourniture en eau potable est parmi les efforts entrepris par la République démocratique du Congo (RDC), en termes de réformes, dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) présentées par le gouvernement au Forum politique de l’ONU aux États-Unis, a appris vendredi l’ACP du ministère du Plan.
«Le Gouvernement a accéléré l’opérationnalisation de la reforme entamée en 2015 visant la décentralisation et la libéralisation des services de l’eau. Plusieurs textes règlementaires jadis absents sont à ce jour, finalisés et le cadre institutionnel est en train d’être implémenté. Une Autorité de Régulation du Secteur de l’eau vient même d’être mise en place. Ce qui constitue une avancée majeure pour l’entrée des privés dans le secteur. Des actions sont aussi menées au niveau des provinces et entités locales pour l’implémentation des régies de l’eau locales et indépendantes. Dans ce même élan, une politique Nationale de l’eau a été élaborée», a fait savoir la ministre d’Etat au Plan, Judith Suminwa Tuluka, dans sa déclaration au Forum politique de haut niveau sur le développement durable (FPHN) 2023 par visio-conférence à la journée de l’Afrique.
La ministre d’Etat au Plan a, à cet effet, expliqué aux participants à ce Forum politique, les stratégies de développement durables mises en place par le gouvernement pour offrir aux Congolais de l’eau propre et exemptée de contaminations.
Ces efforts, a-t-elle dit, s’inscrivent dans la trajectoire des Objectifs de développement durable (ODD), notamment sur les questions de l’eau, de l’électricité et de l’industrialisation.
En attendant les retombées de ces réformes et au regard de la crise de l’eau, principalement en milieu rural, le gouvernement a entrepris des actions d’envergure avec un ancrage au niveau local dans le cadre du Projet 145T. Ce programme, a-t-elle ajouté, va permettre de réhabiliter et de construire 447 sources d’eau aménagées et 3.071 forages d’eau équivalent à plus d’un million de m3 d’eau par mois, couvrant plus de 15 millions de personnes, soit deux millions de ménages et ce, à moins de 30 minutes aller-retour », a-t-elle précisé.
Défis énergétiques
Selon la ministre d’Etat, les défis de l’eau en République démocratique du Congo a constitué une préoccupation pour le gouvernement de même que le secteur de l’énergie reste une réelle priorité pour la RDC qui ambitionne d’accroître drastiquement l’accès à l’énergie.
«Face à cette situation, le gouvernement a accéléré la mise en œuvre effective de la Loi n°14/011 du 14 juin 2014 sur l’électricité libéralisant le secteur. Dès 2020, des avancées majeures ont été enregistrées. La création de l’Autorité de Régulation de l’Electricité (ARE) et de l’Agence nationale de l’électrification et des services énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER) a constitué un réel tremplin pour le développement du secteur», a dit Judith Suminwa.
A ce jour, la part du secteur privé dans le secteur de l’électricité, bien qu’encore très modeste, ne cesse de croître en atteignant 392,58 MW, soit 13% de l’offre globale de l’électricité.
Dans le même cadre, la ministre d’Etat du Plan a fait savoir que la RDC a besoin d’une offre suffisante de l’électricité pour développer son industrie.
« L’industrie, principalement les mines, est la première consommatrice d’électricité, avec 55% de la demande en RDC. La demande de l’électricité totale de l’industrie croît annuellement de 4%. Malencontreusement, l’offre reste encore déficitaire. La piètre qualité de l’électricité et les coupures de courant fréquentes entraînent des problèmes importants pour les industries et les services dépendants de l’électricité », a-t-elle soutenu, avant de préciser que la RDC reste ouverte et engagée pour des partenariats divers et échanges d’expériences avec les pays amis. ACP/KHM
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Source : Agence Congolaise de Presse