En prélude, des Journées de l’Agroécologie (JAE) qui se tiendront du 6 au 16 Février 2023, La Dynamique pour une Transition Agroécologique au Sénégal (DyTAES) a organisé, le 03 février 2023, à Dakar une rencontre de sensibilisation avec la presse
Celle-ci visait à échanger avec les acteurs des médias sur les moyens de les mobiliser et de les impliquer dans l’organisation des JAE.
L’objectif était surtout d’informer la presse et les sensibiliser sur les enjeux de la 4ème édition des journées de l’agroécologie du Sénégal et d’identifier les pistes de collaboration avec la DyTAES.
Interpellé sur la question de la souveraineté alimentaire après le sommet « DAKAR 2 » qui vient de s’achever, Amadou Kanouté Directeur Exécutif de l’institut panafricain de recherche, de formation et d’action pour la Citoyenneté, la Consommation et le Développement en Afrique (CICODEV), membre de la DyTAES, a indiqué « qu’il faut enclencher plus de dialogue politique vu que les Chefs d’Etats ont estimé d’aller vers la souveraineté alimentaire et bâtir une résilience ».
Donc, ajoute- t -il « le moment est opportun d’engager un dialogue politique pour que nous puissions avec les dirigeants africains définir la marche à suivre afin d’y arriver ».
Revenant sur les journées Agroécologique, ayant pour thème « la territorialisation de l’agroécologie », le directeur de CICODEV a laissé entendre qu’elles vont se dérouler juste après la conférence des Chefs d’Etats sur la souveraineté alimentaire et la résilience. Ladite conférence a fait ressortir des décisions et résolutions qui d’après lui, seront étudiées durant ces journées afin d’engager le dialogue avec les pouvoirs publics.
Selon lui, ces journées seront une forme de continuité. Ainsi, la DyTAES à travers des pistes proposera des contributions à soumettre aux Chefs d’Etat à travers un document et participera à la vulgarisation de l’agroécologie.
M. Kanouté est revenu aussi sur la question des OGM. Selon lui « l’agroécologie et la souveraineté alimentaire ne peuvent s’accommoder de l’utilisation des OGM ».
Pour l’expert, « l’agroécologie et la souveraineté alimentaire ne peuvent s’accommoder d’une utilisation trop forte des engrais et des pesticides chimiques ». Le directeur de la CICODEV demande ainsi la révocation de la loi sur la biosécurité « trop libéralisée » qui permet l’entrée des OGM au Sénégal ».
En clair, il explique que « le développement de l’agroécologie de la souveraineté alimentaire ne peuvent s’accommoder de l’utilisation des OGM car ces derniers vont créer une situation de dépendance des paysans envers les semences ».
En sommes, les acteurs de la DyTAES envisagent une meilleure sensibilisation durant ces journées de l’agroécologie qui représentent un moment de décision et d’orientation pour les acteurs de l’agroécologie du Sénégal.
Ainsi, il est attendu de la presse une bonne couverture médiatique sur le plan local et national, et une meilleure vulgarisation des différentes activités qui auront lieu dans diverses localités du pays.
En rappel, le réseau qui regroupe des organisations faîtières de producteurs, de consommateurs, des ONG et des institutions de recherches sénégalaises et internationales, des réseaux d’organisations de la société civile sénégalaise et ouest africaine etc.
Il est à noter que le collectif de plus d’une soixantaine d’acteurs œuvre, à travers le plaidoyer, le dialogue politique, la sensibilisation, le partage d’expériences et l’accompagnement des acteurs des territoires pour la promotion de la transition agroécologique au Sénégal.
Ndeye Maguette KEBE
