L’eau est une ressource vitale, un élément stratégique pour le développement durable. Elle peut être considérée à la fois comme un vecteur de paix, un facteur d’inégalités, mais également une source de conflits.
En Afrique, précisément au Sahel, en moyenne, un habitant dispose de moins de 10 litres par jour, alors qu’un habitant de l’Europe consomme en moyenne près de 150 litres par jour et celui de l’Amérique du Nord, plus de 250 litres par jour.
Le continent africain est confronté à plusieurs défis tels que le manque d’infrastructures, le déficit d’investissement, la rareté de la ressource dans certaines zones, le partage inéquitable dans d’autres etc. Des défis qui persistent à quelques encablures de 2030 fixant l’échéance de l’atteinte des objectifs de développement durable.
Pour faire face à ces défis notamment le déficit d’investissement, le président de la République du Sénégal, Macky Sall a annoncé la création du « Panel international de haut niveau pour les investissements dans le secteur de l’eau en Afrique » ainsi que le « Partenariat pour l’investissement dans l’eau en Afrique ».
Il s’exprimait en marge de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies qui se tient du 19 au 23 septembre et le 26 septembre à New York, où la problématique de l’eau a été soulevée à travers le thème « Combler le fossé – Investir dans l’eau ».
Selon lui, l’objectif ambitieux est de mobiliser « au moins 30 milliards de dollars par an d’ici 2030″ pour combler le fossé.
Auparavant, il a rappelé que l’accès à l’eau potable reste un défi majeur, notamment en Afrique, où « 320 millions vivent sur le continent » sans accès à cette ressource essentielle.
Il a mis en lumière les enjeux critiques liés à l’eau en Afrique et les implications potentiellement néfastes pour d’autres domaines vitaux tels que la santé, l’éducation et l’alimentation.
Le président Sall a insisté sur la nécessité d’exploiter tous les moyens disponibles, y compris « les ressources publiques internes, la coopération bilatérale et multilatérale, et les partenariats publics-privés ».