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Nos Etats doivent faire l’effort de mobiliser toutes les ressources en eau à des fins économiques | Hydrodiplomacy

Nos Etats doivent faire l’effort de mobiliser toutes les ressources en eau à des fins économiques

Dans cet entretien, Boubacar Barry, ancien Directeur du Centre de compétence WASCAL et chercheur associé à l’Initiative prospective agricole et rural (IPAR), expert en eau revient sur les causes des inondations, la sécheresse et les solutions pour faire face au dérèglement climatique entre autres.  

Dans beaucoup de parties du monde, nous constatons une sécheresse dans certaines zones, rareté de l’eau ou inondations dans d’autres, qu’est ce qui explique ces phénomènes surtout en Afrique ?

Selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le monde est actuellement confronté à un dérèglement climatique. Dans la plupart des pays d’Afrique, on observe une hausse des températures, une baisse des précipitations, une mauvaise répartition temporelle et spatiale de la pluie entre autres. On note également dans certaines régions une augmentation des fortes pluies qui engendrent des inondations. Ces inondations ne sont pas seulement dues aux fortes précipitations mais aussi et surtout à un manque de réseau d’assainissement correct, une démographie galopante avec les bidons villes, l’absence de planification urbaine, le comportement humain, l’augmentation des superficies imperméables… Les différents facteurs précités combinés avec l’absence de systèmes efficaces de drainage des eaux usées et de ruissellement sont les principales causes des inondations dans les villes africaines.

S’y ajoute l’absence d’investissements et des villes africaines mal aménagées. Le facteur anthropique joue ainsi un grand rôle dans les inondations. Par ailleurs, avec la récurrence des périodes sèches qui est de plus en plus rapprochée, les phénomènes de sècheresse se répètent de plus en plus …

 Au niveau du Maghreb, on note une pénurie dite physique de l’eau car des pays comme le Maroc se sont beaucoup plus basés sur les ressources souterraines, et avec l’augmentation de la population on fait face à un déficit de l’eau par rapport à la demande.

Dans le sahel, on a plutôt une pénurie économique due à une insuffisance des ressources financières pour la mobilisation et l’utilisation des ressources en eau de surface ou souterraine.

Quelles solutions préconisez-vous pour faire face aux pénuries d’eau dues souvent au dérèglement climatique ?

Si nous sommes d’accord que les ressources sont limitées et que le renouvellement naturel ne peut se faire qu’avec les précipitations, il nous faut impérativement préserver la quantité et la qualité dont nous disposons. Pour cela, il nous faut mettre en place des principes et règles de bonne gouvernance de la ressource, changer nos comportements, éviter le gaspillage et surtout la pollution de l’eau avec les industries. Ces dernières détruisent la qualité de l’eau avec les rejets de grandes quantités d’eaux usées très polluantes dans la nature. Ce phénomène est dangereux autant pour l’environnement que pour la santé des populations située en aval.  La solution principale est alors la dépollution et le recyclage des eaux usées surtout au niveau des zones qui souffrent de déficits chroniques.

Il faut pour cela trouver des systèmes pour recycler et réutiliser les eaux usées car de plus en plus, nous avons à notre disposition des techniques permettant la réutilisation des eaux traitées dans les secteurs domestique et économique. C’est devenu une priorité urgente pour les gouvernants. Nous devons éviter de dégrader l’écosystème avec des eaux usées, utiliser le sol comme filtre afin de rétablir l’équilibre écologique.

Le dessalement est une autre technique utilisée pour augmenter les volumes d’eau douce pour l’alimentation des population le long des côtes. Il est souvent beaucoup plus coûteux que le recyclage qui fournit le même résultat. Cependant dans les régions où il y’a un fort taux d’ensoleillement et/ou il y’a une bonne circulation des vents, l’utilisation de l’énergie solaire ou éolienne peut être un facteur déterminant.

Qu’en est-il de la situation du Sahel en termes de ressources en eau et de mobilisation ?

Le sahel est une zone densément peuplé ayant subi depuis les années 70 des cycles fréquents de sècheresses presque tous les 10 ans. On note depuis quelques temps des précipitations importantes dans le Sahel. Nos Etats doivent faire l’effort de mobiliser toutes ces ressources en eau à des fins économiques. Les nappes sont généralement très riches.  Il faudrait mettre l’eau à la disposition de tous en quantité et qualité suffisante surtout pour les populations des zones rurales pour permettre aux producteurs de développer le maraîchage et les cultures de contre saison, de générer des revenus et d’assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle. Nos pays ne peuvent se développer qu’à travers l’agriculture qui est le plus grand employeur. Les autorités ont le devoir de rendre l’eau accessible car c’est un outil fondamental pour le développement. Les limites et capacités des aquifères qui sont dans le sahel ne sont pas très connues, les Etats doivent par conséquents investir dans la recherche et le développement pour que les ressources en eau disponible puissent contribuer significativement aux développement économique et social des populations dans le sahel.

Par exemple, le Sénégal a suffisamment d’eau et ne devrait pas souffrir de pénurie d’ici 2050.en revanche, il manque une certaine volonté des autorités de mettre à la disposition des fonds pour la recherche, la mobilisation de ces ressources en eau.

Ces tendances actuelles de la ressource en eau ne menacent – elles pas l’atteinte de l’ODD 6 qui vise un accès universel et équitable à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement d’ici 2030 ?

L’ODD 6 ne pourrait pas être atteint, il faut repousser l’échéance 2030 pour la plupart des ODD.  Pour l’accès à l’eau et l’assainissement des ressources financières importantes sont nécessaires et elles ne sont pas encore disponibles. L’Afrique a déjà un plan d’investissement le Forum mondial de l‘eau de Dakar parle du « Blue deal » à mettre en place mais tout cela risque d’être vain si les financements attendus de la communauté international ne suivent pas.

Propos recueillis par Ndeye Maguette Kebe

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