António Guterres, secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) a annoncé le lancement d’un « Programme d’action pour l’eau » en marge de la Conférence de l’ONU sur l’eau, qui s’est tenue du 22 au 24 mars 2023 à New York.
Selon le SG de l’Onu, le programme qui nécessitera une enveloppe de plus de 300 milliards de dollars compte déjà 700 engagements. L’enregistrement de ses engagements relatifs au programme se poursuit jusqu’au 1er mai 2023.
En effet, ledit programme fait suite à l’évaluation des actions des États en faveur du sixième objectif de développement durable (ODD6), visant notamment l’accès universel à l’eau d’ici à 2030 dans le monde lors de la Conférence des Nations unies (ONU) sur l’eau 2023.
Selon Afrik 21, « plus de huit ans après la fixation de cet ODD par l’ONU, 418 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’eau potable, même de base. Les autres continents du monde, notamment l’Asie et l’Amérique (latine) accusent du retard ».
Pour António Guterres, le Secrétaire général de l’ONU, tous les espoirs reposent désormais sur notre capacité à fixer un nouveau cap fondé sur la science. Ainsi, le « Programme d’action pour l’eau » sera mis sur pied pour recenser les engagements volontaires liés à l’eau et suivre leurs progrès.
Le président de l’Assemblée générale des Nations unies, Csaba Kőrösi indique que le mécanisme ONU-Eau accompagnera la mise en œuvre de ce programme qui se veut inspirant, coopératif, transfrontalier et transformateur pour le développement durable et la résilience, et pour lequel plus de 300 milliards de dollars ont été promis lors de la conférence de New York « avec le potentiel de débloquer au moins 1 000 milliards de dollars de gains socio-économiques et écosystémiques ».
Selon nos confrères, les pays devront utiliser ces financements pour renforcer la place de l’eau en tant que droit humain fondamental, notamment en réduisant les pressions exercées sur leur système hydrologique et garantir une prise de décision judicieuse et des politiques intelligentes.
La même source ajoute que les gouvernements du monde devront également développer de nouveaux systèmes alimentaires alternatifs afin de limiter l’utilisation non viable de l’eau dans la production alimentaire et l’agriculture, construire des infrastructures résilientes, des systèmes d’adduction d’eau potable (AEP), des usines d’eau potable et des stations d’épuration.
Dans chaque pays, il sera aussi important de connaitre les ressources disponibles et de les chiffrer, éduquer les populations sur la place de l’eau dans le développement durable, l’ignorance empêchant une bonne gouvernance des ressources en eau. Il faudra aussi développer la petite irrigation, inclure les femmes et les populations autochtones dans les prises de décisions…explique Afrik 21
Outre le « Programme d’action de l’eau », l’ONU concevra et déploiera un nouveau système mondial d’information sur l’eau qui permettra de prévoir en temps réel les besoins en eau, et orientera les plans et les priorités d’ici à 2030. D’autres mesures de suivi sont à l’étude, notamment la nomination d’un envoyé spécial pour l’eau, qu’une majorité d’intervenants ont appelé de leurs vœux pendant le débat général de la conférence de New York.
Il s’agit, a affirmé Antonio Guterres, de mettre en avant l’eau dans la perspective du Sommet sur les objectifs de développement durable, qui se tiendra en septembre 2023, ainsi que du Sommet de l’avenir en 2024.