Journée mondiale de l’eau : l’ONU prévient le monde sur une éventuelle « crise de l’eau douce »

L’Organisation des Nations Unies organise en marge de la journée mondiale de l’eau une conférence internationale les 22 au 23 mars à New York avec la participation de 6500 délégués venus des quatre coins du monde.

 Plus de 500 évènements sont prévus lors de cette rencontre internationale ayant pour objectif   de mettre en place une gouvernance mondiale sur l’eau potable et des financements pour les pays en voie de développement.

Il est à rappeler que la dernière édition de cette conférence   remonte à 1977, il s’agira de sensibiliser sur l’utilisation de l’eau mais surtout de remédier aux pénuries auxquelles l’humanité pourrait faire face à l’avenir.

Un rapport publié par les Nations-Unies sert de base aux discussions, alertant sur le risque imminent d’une « crise mondiale de l’eau ».  Le document indique que deux milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, et 3,6 milliards sont dépourvues de systèmes d’assainissement gérés de façon sûre.

 En détail, ces chiffres ressortis dans le rapport sont alarmant alors que la demande en eau des villes doit bondir de 80% d’ici 2050. A en croire Richard Connor auteur principal du rapport, « La moitié de la population urbaine mondiale pourrait ainsi manquer d’eau. Les impacts seraient alors multiples car poursuit- il « Lorsqu’on manque d’eau, on peut manquer de nourriture et d’électricité, car la majorité de la production électrique dépend de l’eau ».

L’expert explique « Les centrales thermiques, qui fonctionnent soit au charbon ou au gaz, et même le nucléaire, ont besoin d’eau pour les systèmes de refroidissement. De manière large, trois quarts des emplois dans le monde dépendent directement ou indirectement de l’eau ».

Ainsi, le rapport préconise la coopération entre villages et villes, pour garantir un approvisionnement en eau potable à coût abordable, jusque dans les endroits les plus reculés. Cette coopération est également nécessaire entre pays, qui se partagent l’accès aux fleuves et aux canaux transfrontaliers.

En somme, 46 ans après la premier conférence, L’ONU prévient sur une éventuelle une « crise de l’eau douce » à cause du réchauffement climatique et de la pollution.

Les Nations unies estiment que 2,3 milliards d’habitants vivent dans des pays en situation de stress hydrique.  Or ces pénuries créeront invariablement des tensions. Sans compter qu’il est clair que les pays ne parviendront pas à valider l’agenda 2030, qui devait garantir l’accès à tous à une alimentation en eau et aux services d’assainissement.

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