L’eau doit être gérée comme un bien commun et non comme une marchandise, ont déclaré mardi des experts de l’ONU, à la veille de la Conférence des Nations unies sur l’eau qui s’ouvre ce mercredi à New York et se poursuit jusqu’au 24 mars courant.
« Les droits de l’homme à l’eau et à l’assainissement illustrent clairement l’indivisibilité et l’interdépendance des droits de l’homme et sont essentiels pour atteindre un niveau de vie adéquat. Qu’il s’agisse de la sécurité physique des femmes et des filles, de la discrimination à l’égard des peuples autochtones, des paysans, des minorités ou des droits humains à la santé, à un logement convenable, à un environnement propre, sain et durable, à l’éducation et bien d’autres, tous sont intimement liés à l’eau et à l’assainissement », ont affirmé les experts onusiens dans une déclaration rendue publique par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH).
Et d’ajouter : « L’eau est un droit humain. Elle doit être gérée comme un bien commun. Considérer l’eau comme une marchandise ou une opportunité commerciale laissera pour compte ceux qui n’ont pas accès aux prix du marché ou qui n’ont pas les moyens de s’en procurer ».
Selon les experts de l’ONU, « la marchandisation de l’eau fera dérailler la réalisation des ODD (Objectifs de développement durable, NDLR) et entravera les efforts visant à résoudre la crise mondiale de l’eau, déjà exacerbée par la triple crise planétaire : changement climatique, perte de biodiversité, et pollution, affectant la vie et la santé de milliards de personnes dans le monde ».
« Il est temps de mettre fin à une approche technocratique de l’eau et de prendre en considération les idées, les connaissances et les solutions des peuples autochtones, des paysans et des communautés locales qui comprennent les écosystèmes aquatiques locaux pour assurer la durabilité de l’agenda de l’eau », concluent-ils.
Célébrée le 22 mars de chaque année, la Journée mondiale de l’eau a été proposée dans l’Agenda 21 au cours du sommet de Rio en 1992 et adoptée le 22 février 1993 par l’Assemblée générale des Nations unies.
La Conférence des Nations unies sur l’eau qui réunit 6 500 délégués est historique car c’est seulement la deuxième organisée sous l’égide de l’ONU. La précédente s’était déroulée à Mar Del Plata (Argentine) en 1977.
« La Conférence des Nations Unies sur l’eau en mars 2023 doit aboutir à un programme d’action audacieux sur l’eau qui donnera à cet élément vital pour notre monde l’engagement qu’il mérite », a déclaré Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, à propos de ce rendez-vous international.
Source : Agence Anadolu
