Les ministres en charge des ressources en eau et de l’assainissement des Etats membres de l’UEMOA étaient en conclave à Ouagadougou ce 12 juillet dernier. Cette rencontre avait pour but d’identifier les contraintes majeures qui entravent l’atteinte de l’objectif de développement durable 6 relatif à l’eau et l’assainissement et d’envisager les synergies possibles pour améliorer les performances des différents pays.
En effet, l’ODD 6 ambitionne de garantir un accès universel à l’eau potable et à l’assainissement, d’améliorer la qualité de l’eau et réduire les pollutions, assurer une efficience des différents usages de l’eau et préserver les écosystèmes aquatiques. Il intègre également la notion de gestion transfrontalière de la ressource en eau.
Malgré les efforts fournis par les différents pays, la croissance du taux d’accès à l’eau potable des Etats membres reste lente. En effet, une étude prospective réalisée en 2023 par la commission de l’UEMOA sur la mise en œuvre des ODD liés à l’eau et à l’assainissement, révèle une évolution de moins de 1% par an du taux d’accès à l’eau potable. Conformément aux indicateurs ODD, le Burkina Faso est à un taux d’environ 26,6% d’accès sécurisé à l’eau potable et 27,5% pour ce qui concerne l’assainissement.
A en croire, Mamadu Serifo Jaquite, commissaire de l’UEMOA chargé du DAREN, « Si le rythme actuel est maintenu, aucun Etat membre n’atteindra les ODD6 en matière d’eau potable en 2030. La préoccupation est majeure d’autant plus que le scénario est le même pour l’ODD relatif à l’assainissement et à la gestion intégrée des ressources en eau », prévient Mamadu Serifo Jaquite, commissaire de l’UEMOA chargé du DAREN. Les ministres en charge de l’eau et de l’assainissement de l’espace ont donc jugé nécessaire, de se concerter pour envisager des actions à entreprendre.
« Je reste convaincue de la nécessité d’une synergie de nos interventions et d’une plus grande mobilisation de nos Etats tant au niveau des secteurs publics et privés que de la société civile avec l’ensemble de nos partenaires techniques et financiers, pour assurer à nos vaillantes populations des conditions de vie décentes notamment en matière d’accès à l’eau et à l’assainissement », a laissé entendre Allegne Justine Gosse, chargée d’affaires à l’ambassade de Côte d’Ivoire au Burkina Faso, représentant le ministre des eaux et forêts.
Pour Allegne Justine Gosse, chargée d’affaires à l’ambassade de Côte d’Ivoire au Burkina Faso, représentant le ministre des eaux et forêts , « En vue de préparer la rencontre, les experts en eau et assainissement des pays membres de l’UEMOA se sont penchés trois jours durant sur l’évolution des indicateurs de l’ODD6, la contribution de la politique commune d’amélioration de l’environnement. Les enjeux de la sécurité en eau et les perspectives pour une valorisation des conclusions du 9e et 10e forum mondial de l’eau. Ils ont également fait des recommandations, pour une amélioration des indicateurs. »
Avec Lefaso.net